16 Février 2012
Cérémonie d’ouverture : UNE ENTREE TRIOMPHALE DE LA HUITIEME EDITION
C’est un public impatient qui a assisté enfin à la première soirée de la 8è édition du festival sur le Niger. C’était mercredi soir sur la berge. A cette occasion les festivaliers ont d’assaut les gradins et la main courante, l’espace en pente douce qui sépare les places assises et le podium plongé dans l’eau. Une place que de nombreux festivaliers préfèrent d’ailleurs aux sièges, car donnant plus de libertés de mouvement. Ce sont eux qui ont accueilli avec beaucoup plus de cri de joie l’annonce du début des festivités.
L’orchestre de balafon du virtuose Nèba Solo avec ses danseurs aux pieds électriques, le Super Biton de Ségou ou du moins de ce qui en reste et bien sûr les comédiens, danseurs et les figurant qui sont arrivés en pirogue pour magnifier l’entrée triomphale du roi Da Monzon Diarra. Une belle chorégraphie mise en scène par Kardjigué Laïco Traoré. Ce menu, en forme de mise en bouche, était largement suffisant étancher la fois de plus de 10 milles spectateurs.
Quant aux officiels, ils étaient aussi de la partie avec à leur tête Kafougouna Koné, le ministre de l’administration territoriale et des collectivités, représentant le Premier ministre, Mohamed El Moctar, le ministre de l’Artisanat et du tourisme, le ministre de la Culture Hamane Niang. Tout ce beau monde avaient été accueilli quelques heures au par avant à leur arrivée dans la capitale du Balazan par le Gouverneur Bouréïma Seyba.
Trois interventions ont marqué cette cérémonie. Tour à tour, le maire de la ville Oussou Simaga, le Directeur du Festival sur le Niger Mamou Daffé et Hamane Niang se sont succédé sur le podium pour dire leur attachement à ce grand rendez-vous de l’art et de la culture. Une 8è édition est placée sous le signe du changement avec comme thème général « Création et développement ». Plus de 90 spectacles de musique de théâtre et de danse, des workshops, et des expositions en tout genre. Le Festival sue le Niger demeure un véritable carrefour des civilisations et des cultures.
16.02.12 Youssouf doumbia
16.02.12 Youssouf doumbia
Baba Sissoko : UN DESTIN DE GRIOT, D’ARTISTE ET D’AVENTURIER
Fidèle à son statut de scène de référence, le Da Monzon du Festival sur le Niger s’est, encore une fois de plus, assumée à travers la programmation de Baba Sissoko, joueur de tamani. Plus nombreux étaient les maliens à l’avoir vu seulement à la TV. A partir d’hier soir, nous avons désormais la possibilité de l’apprécier, de le commenter et de dire nos points de vue sur travail. A l’évidence, Baba et son grand orchestre n’a pas convaincu tout le monde pour des problèmes techniques.
Baba Sissoko est le fils de Mamadou Sissoko joueur de n’goni de l’Ensemble instrumental national. Il est aussi l’homonyme de l’un des plus illustres griots du Mali, Djéli Baba Sissoko. Celui – là même qui a animé pendant plus de trente ans la séquence des contes du lundi soir sur la radio national. C’est en 1982 qu’il remplace son père dans cette grande formation folklorique comme joueur de tamani qui lui donne l’occasion de côtoyer des célébrités comme : Sidiki Diabaté, Mogotafé Sacko entre autre.
Il a la chance de jouer avec presque la totalité des grands artistes du Mali : Naïni Diabaté, Ami Koïta, Tata Bambou, Djalou Demba, Kandia Kouyaté. Ces différentes expériences ont constitué des étapes de formation pour l’artiste. Il est le premier à avoir introduit le tamani dans la musique moderne au Mali. Parallèlement au travail avec les cantatrices, il crée avec Habib Koïté et d’autres amis le groupe Bamada en 1984. Il a décidé de quitter ce groupe en pleine ascension en 1998, pour tracer sa voie. « Je ne fais que suivre mon destin de griot, d’artiste et d’aventurier», car poursuit-il, Il fallait avoir une ambition et une forte conviction pour prendre un tel risque. Car, dans le milieu du show ce pari sur un instrument méconnu, n’était pas donné d’avance.
Résultat : 25 albums réalisés en son nom depuis son départ de Bamada et du Mali. Compositeur, arrangeur et multi-instrumentiste, il joue également de la guitare et du n’goni.
C’est avec 40 joueurs de tamani que sont des frères, ses enfants et ses neveux qu’il s’est présenté jeudi soir au public de ce 8è festival sur le Niger. Une expérience que Baba a intitulé : Mali Tamani revolution, et dont l’album sera bientôt sur le marché. Entre album, on peut citer : Diana en 1997, Golokan en 1998 ; Manden Damou ; Afro jazz ; Babanga. Il projette de réaliser en 2013 « Mali Foly kan » en compagnie de 25 musiciens et instrumentistes japonnais. Le projet qui sera pris en charge par le Japon.
16.02.12 Youssouf doumbia